En cette période particulière de crise sanitaire, il est essentiel d’adapter son management. Cela passe notamment par une agilité accrue, afin d’éviter une éventuelle démotivation des collaborateurs voire une perte de sens généralisée. Alors, comment s’adapter ?
Pourquoi adopter la méthode agile dans son management ?
Dans son dernier rapport, intitulé Enterprise Agility : buzz or business impact, l’institut McKinsey dévoile que l’engagement des employés peut augmenter de 20 à 30 points lorsqu’une gestion agile de l’entreprise est mise en oeuvre. Ces résultats ont été obtenus après analyse de 22 organisations, dans 6 secteurs différents.
Rappel : L’objectif ultime de l’agilité en entreprise est de booster les performances financières, en couplant la vitesse et la flexibilité à la stabilité et la stratégie. L’entreprise est alors vue comme une entité en mouvement, où tout peut être adapté.
Le management agile apparaît comme une priorité en temps de crise, où il faut en permanence s’adapter aux nouvelles mesures du gouvernement, tout comme aux fluctuations du marché.
Les 5 modèles d’agilité selon McKinsey
Dans le rapport cité précédemment, l’institut McKinsey détaille 5 modes de management agile :
- Celui axé sur la Stratégie : les acteurs de l’entreprise s’accordent sur un but partagé et une vision commune. Dans le jargon, on parle de “North Star”. Ces deux éléments sont à la fois source de cohésion et de motivation.
Exemple : Amazon base toute sa stratégie sur l’objectif suivant : “être l’entreprise la plus centrée sur le client de la planète”.
- Celui portant sur la Structure de l’organigramme : ici, on parle d’un réseau de plusieurs équipes quasi-autonomes, accompagné d’une gestion plutôt collaborative de l’entreprise.
- L’agilité peut aussi venir des Process : des décisions rapides et des apprentissages rapidement acquis sont largement bénéfiques à toute entreprise.
- Autre élément essentiel : les Hommes. Le capital humain peut changer toute la dynamique de l’entreprise. Ce n’est pas un scoop, mais des collaborateurs passionnés sont toujours plus performants.
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- Enfin, on peut miser sur la Technologie elle-même. Etre en “rupture technologique”, proposer une innovation sans précédent (et savoir la marketer) est également une source d’agilité.
Dans tous les cas, pour motiver toute décision management, il faut se rappeler le triptyque central : engagement des employés = efficacité, productivité = satisfaction client.
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Ces 5 modèles sont théoriques, mais peuvent tout à fait (et on l’espère) inspirer votre stratégie !
Poursuivons maintenant avec l’étude de deux techniques managériales bien connues. Sont-elles adaptées à la gestion de crise ?
Focus : deux techniques managériales et leur potentiel agile
Les KPIs, une bonne idée ?
A priori, les KPIs (Key performance indicators) sont des indicateurs-clés, des objectifs à atteindre que le manager peut fixer. Clairement mesurables et très concrets, ils semblent, en temps crise, essentiels pour fixer un cap à maintenir.
Exemple : atteindre X nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, ou vendre X machines dans l’année.
Or, le rapport de McKinsey nous invite à remettre en question cette façon de fixer les objectifs de l’entreprise. Aux KPIs, on préfèrera les OKRs (Objectives-and-key result metrics).
A la différence de leurs cousins les KPIs, les OKRs ne sont pas fixes annuellement, mais régulièrement revus et corrigés. Ce ne sont pas des niveaux à maintenir, mais de véritables objectifs, qui fluctuent avec d’autres variables, comme l’état du marché à un moment T notamment ou le contexte sanitaire.
L’implication des collaborateurs eux-même, dans la fixation de leurs objectifs, est également une source de motivation forte. Par exemple chez Lenovo le constructeur chinois d’ordinateurs les manageurs et les exécutifs prennent des “comitments” qu’ils fixent eux même et font approuver par leur dirigeants. C’est sur ces objectifs que s’aligne l’entreprise.
Décentraliser les décisions
Enfin, l’agilité en entreprise va souvent de pair avec un management “non traditionnel”, qui se veut peu centralisé. On part du principe que plus les collaborateurs sont autonomes, plus ils prendront d’initiatives susceptibles d’accélérer la croissance de l’entreprise.
McKinsey donne l’exemple d’une banque latino-américaine qui a décidé de tester une règle de management audacieuse : la no middle manager rule. La banque a réduit ses échelons hiérarchiques (de 7 à 3) tout en concentrant l’attention de ses équipes sur cette transformation. Elle a ainsi obtenu des résultats surprenants. Entre autres, 30% de ses effectifs ont été déployés dans de nouveaux rôles, car ils avaient enfin du temps disponible. Temps disponible qui peut, notamment en 2020, être dédié à la gestion de crise.
La gestion de crise va de pair avec l’agilité
Agilité, résilience, tels semblent être les maîtres-mots du management au temps du coronavirus. L’agilité peut en effet contribuer à sauver un business en berne, en particulier grâce au soutien des collaborateurs.
Alors, pourquoi ne pas investir dans leur satisfaction et leur motivation au quotidien ?
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Et pour aller plus loin :
- Guide pour manager en temps de crise mis en ligne par le gouvernement : https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/covid-19/Manager_dans_un_contexte__post_covid.pdf
- Test : votre entreprise est-elle agile ? : https://fr.research.net/r/agiliteorganisationnelle